dimanche 20 avril 2008

un enfant

Fatima(algérienne) s’occupait de moi elle se servait du verticalisateur (comme les autres pour me mettre sur mon fauteuil au salon, elle appuie sur la touche monter et le verticalisateur me met debout avant qu’il soit à fond je dis stop elle arrête je pousse sur mes jambes et je suis debout, elle dit : c’est bien vous êtes plus grand que moi elle dit vous serez guéri, je souris, elle ajoute, : vous avez bon cœur , dieu est avec vous, dieu peut vous guérir, je dis ma mère prie pour moi tous les jours (elle répond : je sais (elle fait les toilettes de ma mère, elles parlent, ma mère l’aime bien,
Je ne me souviens plus pourquoi, ces jours-ci j’ai pensé à ma petite enfance, quand j’étais tout petit mon père était ouvrier agricole, il rentrait à midi pour manger, il venait souvent avec un cheval qui s’appelait : diamant, il l’attachait au poteau de la pompe et lui donnait à boire assez souvent il me mettait sur le dos de ce cheval, un dos large comme la table de cuisine, une forte odeur (il avait travaillé le matin, mon père le faisait marcher avec moi sur le dos quand il marchait je sentais ses muscles bouger sous mes fesses, je l’aimais, pour moi diamant était le plus beau et le plus fort de tous les chevaux,
J’avais une tétine attachée à mes habits avec une épingle à nourrice et une petite ficelle ce qui me permettait de sucer ma tétine quand je voulais et de salir mes vêtements avec ma bave et la poussière de la cour sans le vouloir,
Ma mère a décidé que j’étais trop grand pour avoir une tétine, j’ai pleuré, fais la comédie jusqu’à ce que ma mère me rende la tétine, puis un autre jour elle me l’a enlevée, je commençais à pleurer elle me dit : le diamant a mangé ta tétine, puisque ce était mon cheval préfèré je n’ai plus pleurè ni rèclamè ma tètine.
On faisait des silos avec des carottes ou des betteraves fourragères pour éviter le gel, les carottes étaient pour nous, les betteraves pour les animaux (lapins et ?


Sur un tas de carottes on met de la paille (20cm), sur la paille on met de la terre (15cm)au printemps on défait et tout est intact.

MON Père EST MORT j’avais4ans, ma mère m’a emmené au cimetière et devant un petit tas de terre elle m’adit ton papa est là, j’ai dit « pourquoi on a mis papa dans un silo ? »
Après je ne pouvais plus parler, je bégayais énormément, je ne pouvais plus quitter ma mère, quand elle allait au wc j’étais devant la porte et je pleurais,
J’ai été soigné par le docteur cabane qui n’a pas fait payer toutes ses visites(un docteur cabane, prof ou chirurgien a été cité à la télé il y a 5 ou 6 ans, son fils peut-être il mérite un bon fils
Mon père j’y ai pensé beaucoup et longtemps
Avant ma première communion, j’imaginais qu’il reviendrait pendant le repas , il n’est jamais revenu : il m’a toujours manqué son absence m’était douloureuse
Quand mon père est mort on habitait dans une maison de ma grand-mère le maire du village est venu voir ma mère et lui a dit « ne pleure pas fannie, arrête de te faire du souci je vais mettre tes enfants à l’assistance publique » ma mère a répondu « si vous faites ça, je me jette au canal »
Ma grand-mère est venue pour dire « le Dédé est mort, fannie tu n’as plus rien à faire ici » elle nous flanquait à la porte
quand papa est mort, maman a dit « seigneur jésus donnez moi du courage », maman est croyante praticante, elle est née dans une région agricole de pologne à 8 ans elle gardait les vaches le long d'un bois elle avait peur des loups alors elle tapait dans ses mains et répetait « jésus, jésus » elle est venue en france en 36 pour passer la frontière il lui fallait un contrat de travail sa demi-seur déjà en france lui en avait trouvé un chez un cultivateur pas loin de dijon, il lui fallait aussi un papier de ses voisins attestant qu'elle logeait chez ses parents, elle est venue en train, ainsi rien a changé pour les émigrés le principale moteur reste la faim d'une vie meilleure,
mise à la porte de son logement il ne vint pas à maman l'idée de louer une maison elle a pensé : acheter, alors il fallait travailler pour nourrir habiller ses enfants, travailler pour mettre de l'argent de coté, pour nous nourrir elle a fait son jardin elle a élevé des poules des lapins des chêvres, l'hiver elle sortait nourrir les bêtes ne voulant pas que j'atrape froid et sois malade elle me laissait dans la maison ,j'avais peur seul elle m'a dit « appele jésus » alors assis parterre contre le poël je disais « jésus jésus »
4 ans de travail acharné bien au-delà des 35 heures par semaine, ma mère a travaillé comme une bête de somme, les betteraves demandent des efforts d’homme
pour arracher les betteraves avec un sac vide un sac de 50 kg de patates elle se fait une large ceinture, l’outil pour arracher les betteraves a un manche comme un manche de fourche au bout un cône (comme une fourche) avec deux crocs sur le cône un anneau attaché à cet anneau et à la ceinture en sac une chaîne. Elle plante les crocs dans la betterave et poussant avec ses jambes tirant avec son dos , elle arrache la betterave, la portant avec le manche, elle la met dans un rang de betteraves arrachées qui contient 4 rangs de betteraves en terre. ENSUITE Courbée ou à genoux avec un couperet elle coupe l’extrémité de la betterave ou sont implantées les feuilles (elle doit couper un collet assez épais pour enlever toutes les feuilles mais pas trop épais pour ne pas gâcher un betterave (le cultivateur viendra vérifier) , elle les a accompli ces efforts terribles , elle nous aimait tant, elle voulait une maison pour nous, oh ma mère tu es admirable, un lointain cousin de son age lui a conseillé une maison dans le village de longecourt « les bus passent, les trains passent, il y a une gare, tes enfant pourront suivrent des études à dijon «
4 ans après j’étais au notaire avec elle, quand elle a acheté une maison de longecourt,elle a tiré de l’argent de sa poche de tablier, le notaire « il vous reste de l’argent pour nourrir vos gosses ? » oui
et nous avons déménagé en 56, j’avais huit ans, après un court temps d’adaptation je jouais au cow boy et au indien avec un enfant de mes voisin et une fille de la ferme la plus proche, dans nos jeux, elle était ma compagne, ma femme, je l’aimais,
un jour elle venait à bicyclette, sa petite sœur aussi, elle ne me gênait pas, j’ai embrassé A sur les lèvres, sa sœur l’a vue et l’a dit à sa mère, un jour après, sa mère est venue vers moi « toi je ne veux plus te voir vers A, si tu reviens, c’est R (son mari) qui viendra te voir « R est un homme grand et fort impressionnant pour un gamin de 10 ans, je suis rentré en larmes, j’ai dis pourquoi je pleurais et je suis allé dans ma chambre. Mon frère est venu me consoler, lui qui est resté célibataire, c’était bien.
A . étais mon premier amour et un premier amour ne s’oublie jamais. Pendant longtemps j’ai pensé à elle, je rêvais (éveillé) que cet amour renaissait chez A
SA Mère M’a rejeté à CAUSE DE MA CONDITION ?,
Voici 2 exemple au collège le directeur me surprend en bagarre avec un autre élève : punition conjugaison à tous les temps en script 5 couleurs (changer de crayon à chaque mot s’astreindre à s’abstenir de se battre comme un chiffonnier polonais,
Le chifonier polonais m’est resté dans la gorge
Au lycée, 8 jour avant le bac je passe au conseil de discipline pour un petit échange verbal à la cantine avec un serveur.
Après ce conseil de disipline.je suis convoqué par le directeur il me dit : « je ne comprends pas comment le fils d’une veuve d’ouvrier agricole réponde ainsi. » enfant de pauvre j’aurais du baisser la tête et me taire ? Jamais je ne l’ai fait
J’ai été viré ? J’ai DIT ET REDIT à Marie « si un directeur parle ainsi à mes fils je vais lui casser la gueule, il le mériterait bien »

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