En 1990 2 semaines après une opération d'un genoux soudain ma voix à changé j'ai subi plusieurs examen sintigraphie irm biopsie
après l'irm un médecin a dit « on n'a rien trouvé donc vous avez une épée de damoclès au dessus de la tête « je l'aurais volontiers étranglé car pour moi cela signifiait que mon état pouvait se dégrader rapidement n'importe quand ou que je pouvais en mourir
je suis allé chez une orthophoniste, je m'entraînais à parler en m'enregistrant rien n'y fit j'avais parfois la gorge si sêche que pas un son ne sortait j'avais du mal à déglutir à manger,
comme agent de maîtrise je participais ou j'organisais souvent des réunions j'avais trouvé un truc avant chaque réunion je mettais un bonbon à sucer calé entre une gencive et la joue je pouvais parler mais toujours au ralenti il a parfois fallu insister pour qu'on me laisse aller au bout de mon intervention, déjà il m'a fallu des efforts pour passer ce cap,
ensuite mes jambes sont devenues raides et la pointe de mes pieds ne se relevaient pas quand je marchait mes pieds restant horizontale le moindre obstacle me faisait tomber, je me souviens avec marie je me promenais le long du canal de la vingeanne je tenais la main de marie qui s'est écrié « robert je suis ta femme parle moi dis moi ce qui t'arrive « j'avais à cet instant un caillou dans ma main je l'ai mis dans ma poche et l'ai gardé longtemps sur mon bureau car à cet instant marie m'a libéré d'une prison ou je m'étais enfermé, je n'ai pas accepter mon état ni hier ni aujourd'hui pour moi accepter c'est renoncer à se battre pour l'améliorer marie et moi on a continué à marcher beaucoup elle me tenait la main et devinait ce qui allait se passer avant que je tombe elle me redressait si je commençais à pencher beaucoup s'était trop tard elle n'avait pas la force de me redresser ne voulant pas m'a abondonner elle tombait avec moi et au moindre frémissement elle intervenait et m'a évité bien des chutes,
à l'usine le sol étant parfaitement plat ça allait je ne montais plus les escaliers ne montais plus sur les machines je disais à tous que j'avais simplement mal aux genoux je cachais mon état tant que j'ai pu seul l'entrée dans l'atelier me posait des problème je rentrais l'équipe précédente sortait le moindre contact contre une épaule aurait pas me faire tomber aussi dès que je le voyais j'allais vers mon collègue bernard G. je lui tenais l'épaule pour aller au vestiaire moi mettre ma blouse lui son blouson pour rentrer chez lui pour passer ce moment difficile un docteur avait prescrit un demi cachet à mettre sous la langue j'en prenais deux,ensuite la direction cherchant des agents de maîtrise pour les nuits je me suis porté volontaire , la nuit il n'y a que les réunions organisées par les agents de maîtrise et pas d'intervention des autres services de plus de nuit le salaire est plus élevé je redoutais les arrêts de travail avec de trop faible revenu pour ma famille c'est à cette époque que j'ai pris une assurance vie en cas de décès je ne voulais pas laissé ma famille dans une situation difficile comme il n'y avait pas d'agent de maitrise avant moi j'ai changé la vie de mon équipe je les représentait les défendais eux me protègeaient en réunion si je faisais tomber un feutre ils le ramassaient si un problème de machine leur résistait ils ne me demandaient ni de monter ni d'aller dans des endroits inaccessibles pour moi,
j'ai été travaillé tant que j'ai pu un jour en rentrant chez moi dans mon garage je suis tombé tel une planche sur le béton mon épaule gauche a fortement tapé, la médecin de l'usine venait la nuit je lui demandé de me recevoir et j'ai tout dit ne cachant rien elle a dit « je vais vous dire ce que je dirais à mon père votre place n'est plus à l'usine « c'est comme ça que j'ai quitté l'usine en septembre 99 en juin 2000 je suis passé handicapé deuxième catégorie je me déplaçais avec un déambulateur je menais une vie normale j'allais partout en course en vacances dans une rivière en californie au mariage de ma fille je conduisais il fallait simplement une boite auto,
j'ai une photo du 17 mai 2006 me montrant sur un échafaudage pour la construction de ma grande cabane de jardin le 18 mai 2006 mon ange gardien m'a abondonné une minute et bricolant mon frigo de cuisine je suis tombé à la renverse sur le crane 7 semaines de coma hémiplégique gauche et le combat à repris pour améliorer mon état,
la vie en fauteuil roulant n'est pas vraiment belle
heureux les gens en bonne santé hélas ne le remarquant même pas ils n'en profitent pas
2 commentaires:
Ce que je lis, ce que je ressens, c'est que vous avez un sécré courage. Avec votre épouse, c'est une belle équipe, qui se bat pour grignoter chaque mm d'autonomie, après toutes ces épreuves...
Je vous admire !
Nous aussi on t'admire.
Tu es, malheureusement, un exemple....
Un exemple pour se dire "profitons de l'instant présent qui est un instant de bonheur, que seront nous 1 minute?"
Maintenant nous relativisons nos problèmes; "Finalement, j'ai de la chance d'avoir une grippe et de rester couché, j'ai peut être évité un accident de la route..."
Ton neveu du Sud
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